16 septembre 2009

Les malheurs des uns

Apparemment j'ai une face à confidences, ou le don de ne pas être au bon endroit au bon moment. En général, les gens ont tendance à se confier à moi. De parfaits inconnus souvent. Par altruisme, je fais de mon mieux pour les réconforter. Par égoisme, j'aimerais mieux me trouver ailleurs. Je suis gênée, je suis impuissante face à la situation et je ne me sens pas utile face aux malheurs de ces personnes. Probablement que mon sourire, mes mots d'encouragement ou ma compassion mettent un baume sur les coeurs amochés. Je l'espère.

La plupart du temps c'est difficile de trouver les mots.

Aujourd'hui, ma couturière s'est mise à pleurer. Elle me racontait qu'elle était débordée et qu'elle n'avait pas le force de passer à travers ce moment difficile. Il y a quelques années, elle est tombée enceinte à peine quatre mois après avoir accouché. Étant contre l'avortement, elle avait décidé de le garder. Jusqu'à ce qu'elle apprenne quelques semaines plus tard que l'enfant serait trisomique. Elle a alors fait le choix qu'elle ne voulait pas faire. Depuis ce jour, elle est en dépression. Et elle n'a pas le temps ni la force de se relever. Elle doit continuer pour prendre soin de sa famille, de son mari qui n'a qu'une seule jambe et de ses deux beaux enfants qui vous regardent avec leurs grands yeux bruns plein d'avenir.

C'est son histoire qu'elle m'a révélée sans préambule aujourd'hui.

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