25 septembre 2009

De chaque côté de la rivière

Tous les jours, je passe devant une clinique d'avortement. Tous les jours, il y a trois ou quatre personnes qui manifestent devant les lieux. Depuis hier, il y a un homme qui travaille pour la même organisation que moi qui arbordre une pancarte. Je ne le connais pas vraiment, mais je sais c'est qui. Et je me demande ce qui le pousse en tant qu'homme à consacrer du temps à manifester contre l'avortement.

Il s'agit d'une question des plus controversée. Mais à mon avis, il s'agit avant tout d'un choix personnel pour des raisons personnelles. L'homme devrait avoir son mot à dire c'est certain, mais comme il s'agit du corps de la femme c'est à elle que revient le choix définitif. Je ne souhaite pas m'enliser dans un débat sans fin sur l'avortement puisqu'il n'y a pas de bonnes réponses et que tout le monde a droit à son opinion. Je suis toutefois certaine que la religion a une place importante dans les convictions des manifestants que je croisent tous les jours.

Comme je côtoie la population ontarienne quotidiennement, je constate que nous sommes beaucoup plus ouverts d'esprit et beaucoup plus "vivre et laisser vivre". Chaque jour, l'Ontario me rappelle à quel point je suis fière d'être Québécoise. Probablement parce que je n'ai pas les mêmes valeurs que celles véhiculées dans mon entourage ontarien. Et je pourrais vous donner de nombreux exemples. Je suis très consciente que les Ontariens ne sont pas tous pareils, mais je peux quand même constater qu'en général nous n'avons pas la même mentalité. Même si nous ne sommes séparés que par une rivière...

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